Comment Arthur de Soultrait est devenu millionnaire à 31 ans

Arthur De Soultrait

Photo : Vicomte Arthur de Soultrait (Thomas Duclert)

[feather_share]

Article invité: Gaëtan BAUDRY, fondateur de www.my-business-plan.fr

Mais qui est Arthur De Soultrait ? Quelle entreprise a-t-il fondé pour détenir une fortune de 10 millions d’euros dès ses 31 ans ? Comment en est-il arrivé là ?

Description de ce personnage à succès, parti d’une histoire des plus originales pour construire une société à plusieurs dizaines de millions de chiffre d’affaires.

Comment Arthur de Soultrait est devenu millionnaire à 31 ans

Du porte à porte suite à une faillite

Début du siècle, Arthur est étudiant à l’IPAG, école de commerce post-bac.

Au cours de sa 3ème année, à 21 ans, il effectue un stage en caroline du nord aux Etats-Unis. Au bout de 2 semaines, l’entreprise fait faillite. Se retrouvant sans salaire et sans argent de poche, il lui vient alors l’idée de vendre des cravates espagnoles, qu’il avait achetées auparavant, en faisant du porte au porte dans le quartier chic de Charlotte. Son astuce ? Jouer la french touch avec un accent français bien prononcé et un baisemain pour les femmes. Résultat, 8 000 cravates vendues en 10 jours, $ 1200 en poche, de quoi se payer des nuits d’hôtel, son retour en France, et même une voiture.

Très rapidement, ses proches lui conseillent de monter sa propre marque. Son entourage américain, notamment Jay Myers, lui propose de mettre en valeur son titre de noblesse dans le nom de sa marque (qui vient à l’origine de Georges Richard De Soultrait au XIXème siècle). Pas forcément très adepte de ce concept au départ, on lui évoque surtout que le titre de noblesse aux Etats-Unis n’a pas la même perception qu’en France, qu’elle est originale et qu’elle aura du succès. « Beaucoup de gens dans la mode s’inventent un nom et prétendent être ce qu’ils ne sont pas. Pourquoi ne deviens-tu pas ce que tu es » lui dira Jay Myers. Ses homologues le poussent en lui disant que tout est possible aux Etats-Unis. C’est là que naît l’idée de Vicomte A.

Une rapide mise en route

Tout va très vite ensuite.Arthur de Soultrait fait un stage aux Galeries Lafayette. Après cette expérience, il souhaite briser les codes vestimentaires.

Arthur De Soultrait

En 2005, en n’étant pas encore diplômé de son école, la marque est créée. Arthur a 22 ans. La même année, il décroche un contrat en or avec la délégation candidate pour la candidature de Paris aux JO de 2012. Il est le premier à répondre à l’appel d’offres, et se voit récompensé face aux grandes marques. Ce contrat de près de 36 000 € a permis de développer l’entreprise. Il obtient par la suite un corner événementiel aux Galeries Lafayette.

Vicomte A ne vend que des cravates pendant 1 ans. Mais très rapidement,Arthur de Soultrait, voulant donner plus de visibilité à la marque, élargit sa gamme avec des polos qui deviennent le produit phare. Il est déterminé, audacieux, créatif. Il fonce avec impertinence. Il est obsédé par l’argent et veut faire son propre business. Pour réussir, il fait appel à des jeunes pour vendre les polos dans des lycées parisiens. Il s’étend ensuite à Lyon, Lille, Bordeaux, etc. Ces implantations permettent de décoller assez vite mais les magasins ne veulent toujours pas de ses polos. Arthur fait donc passer les jeunes dans les beaux magasins multimarques. Au fur et à mesure de pression, les magasins commencent à acheter les produits. Arthur capitalise sur cette élégance qu’il côtoie depuis sa plus tendre enfance. Il casse les codes de ses prédécesseurs, associe le luxe à la couleur, et réinvente les classiques. 

Les premiers points de vente et une croissance fulgurante

En 2006, Son frère cadet, Bertrand de Soultrait, installé à Palm Beach en Floride lance la marque sur la côte Est des États-Unis. Il développe avec succès Vicomte A. en ouvrant une première boutique en 2007 sur la très prestigieuse Worth Avenue de Palm Beach, une deuxième plus tard à Long Island. Ils équipent les joueurs de polo, et les cavaliers stars de jumping comme les golden boys.

C’est aussi en 2007 que le premier point de vente en France voit le jour rue du faubourg Saint Honoré à Paris. Suivent la même année deux autres boutiques sur Paris aussi.

Au fur et à mesure, la gamme s’étend, des chemises, vestes, pantalons sont vendus. Les points de ventes se multiplient. La marque s’ouvre aux femmes.

Un entrepreneur qui se remet en question

Arthur de Soultrait est obsédé par la qualité et toujours à la recherche d’amélioration, et il sait qu’il a des choses à corriger. Il ne considère pas avoir réussi, « la marque se construit tous les jours » pour lui. Ils réduisent même de moitié le nombre de pièces par saison pour amener de la vraie valeur ajoutée en étant plus pointus sur chaque produit au lieu de survoler toutes les collections selon lui. Trop de produits ont été développés trop rapidement. L’entreprise n’était pas assez structurée.

Cette constante remise en question lui permet en 2013, après 8 ans d’existence, d’engranger 17,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, 60 salariés, 420 points de vente dans une trentaine de pays, une quarantaine de magasins et une quarantaine de corner. À l’aide de business plan, de résultats cohérents et d’un pitch convaincant, CM-CIC Investissement a investi dans la société, ce qui va lui permettre d’ouvrir de nouvelles boutiques, davantage à l’international.

À force de persévérance, de motivation, et d’un positionnement adapté à sa personnalité, Arthur de Soultrait n’en est pas moins un entrepreneur comblé et fortuné de plusieurs millions d’euros. Et comme il le dit lui-même, « Il faut être passionné par ce qu’on fait pour avoir la motivation ».

Alors, maintenant que vous connaissez les ingrédients pour faire de votre vie un succès, à vous de jouer !
[sc name= »Contenu correspondant »]

Gaëtan BAUDRY
Les derniers articles par Gaëtan BAUDRY (tout voir)