41 Biais Cognitifs Expliqués Qui Affectent Votre Prise De Décision

 

biais cognitifs

Nous prenons tous de temps à autre de mauvaises décisions. Nous nous sentons stupides, mais continuons ensuite à reproduire les mêmes erreurs et à vivre notre vie.

Mais ce n’est pas la pire des choses. Le pire c’est que nous ne pouvons nous empêcher de les commettre.

On les appelle des biais cognitifs, et ils contrôlent notre vie de manière parfois destructrice.

Lorsque vous maîtrisez ne fuse que quelques-uns de ces biais, l’avantage que vous possédez sur les autres est énorme.

En comprenant leurs principes et leurs effets sur les individus et les groupes, vous serez capable d’améliorer vos arguments, anticiper les réactions, et créer de meilleurs rapports.

Voici 41 de ces biais cognitifs qui peuvent affecter votre prise de décision :

1. L’effet d’ambiguïté

L’effet d’ambiguïté est la tendance à éviter ou à ne pas prendre en compte les options pour lesquelles nous manquons d’informations.

C’est un de ces biais cognitifs qui, lors d’une prise de décision, conduit à choisir l’option pour laquelle la probabilité d’une issue favorable est connue, au détriment de celles dont la probabilité d’une issue favorable est inconnue.

Exemple : Lors d’un recrutement, l’effet d’ambiguïté amène à privilégier un candidat dont les compétences sont moyennes, mais connues, plutôt qu’un candidat dont on ne les connait pas.

2. Le biais d’ancrage

Le biais d’ancrage désigne la difficulté que l’on rencontre à se départir de sa première impression.

En se focalisant sur une première information, une première valeur ou un premier élément, l’esprit n’arrive plus à apprécier et prendre en considération les nouvelles informations, les nouvelles valeurs ou a envisagé d’autres choix.

Exemple : L’élève qui arrive en retard le jour de la rentrée des classes a toutes les chances d’être catalogué comme «jamais ponctuel» par le professeur. Une telle étiquette sera très difficile à retirer.

3. Le biais d’attention

C’est la tendance à avoir nos perceptions influencées par nos propres centres d’intérêt.

Exemple : Les gens qui pensent souvent aux vêtements qu’ils portent font également plus attention aux vêtements des autres.

4. Le biais de disponibilité

Le biais de disponibilité désigne la tendance ou le mode de raisonnement des personnes qui, sur une question donnée, privilégient et surestiment les informations immédiatement disponibles à notre mémoire, en particulier lorsqu’elles sont stéréotypées.

Exemple : Le fait d’avoir vu la veille un reportage sur des hommes politiques véreux nous incite à penser qu’ils le sont tous.

5. Disponibilité cascade

Processus d’autorenforcement dans lequel une croyance collective devient de plus en plus plausible par sa répétition croissante dans le discours public.

Exemple : Le mouvement anti-vaccination?; même si les études ont réfuté la notion de danger des vaccins, l’hystérie anti-vaccination s’est répandue causant les gens à refuser les vaccins.

6. L’effet retour de flamme

L’effet retour de flamme est un des biais cognitifs qui conduit des personnes confrontées à des preuves logiques et claires qui contredisent ou invalident leurs croyances, à les rejeter et à se sentir confortées dans leur croyance initiale.

Exemple : Une étude a démontré qu’il est impossible pour des personnes ayant raison 90 pour cent du temps, de corriger les 10 pour cent pour lequel elles sont totalement dans l’erreur du fait de leur excès de confiance.

7. L’effet de mode

L’effet de mode est le phénomène qui provoque l’augmentation d’un comportement ou de la consommation d’un bien ou d’un service chez des personnes lorsqu’elles savent qu’un grand nombre de personnes ont déjà ce comportement ou utilisent ce bien.

Exemple : les applaudissements ou les sifflets à la fin d’un spectacle ou d’un discours.

8. Le biais de croyance

Le biais de croyance consiste en la formation d’hypothèses et la prise de décisions en fonction de ce que l’on désire et que l’on se plaît à imaginer au lieu de prendre en compte l’évidence, la rationalité et la réalité.

Exemple : La personne jalouse émet l’hypothèse que son conjoint la trompe. S’il offre des fleurs, ou un cadeau, cela est perçu comme un indice de culpabilité. S’il n’en offre pas, c’est perçu comme un indice de désintérêt.

9. Le biais de l’angle mort

La tendance à se voir comme moins biaisé que d’autres personnes ou être en mesure d’identifier plus de biais cognitifs chez d’autres que chez soi-même.

Exemple : Les gens sont aveugles à leur propre stupidité.

10. L’effet Cheerleader

Tendance à paraitre plus attrayant dans un groupe que vu individuellement.

Exemple : 3 femmes situées dans un bar apparaissent ensemble attrayantes. Lorsqu’on les regarde individuellement, elles paraissent en fait peu attrayantes.

11. L’illusion des séries

L’illusion des séries est la tendance à percevoir à tort des coïncidences dans des données au hasard. Cela est dû à la sous-estimation systématique par l’esprit humain de la variabilité des données.

Exemple : il semble anormal à la plupart des gens qu’une pièce tombe quatre fois de suite sur la même face lors d’une série de lancers. Pourtant dans une série de 20 lancers, il y a une chance sur deux d’obtenir quatre faces de suite.

12. Le biais de confirmation d’hypothèse

Le biais de confirmation d’hypothèse est la tendance naturelle qu’ont les êtres humains à privilégier les informations qui confortent leurs préjugés, leurs idées reçues, leurs convictions, leurs hypothèses.

Exemple : Supposons que nous venons d’acheter quelque chose en solde ou bénéficiant d’une promotion. Pour nous confirmer que nous avons fait «une affaire», nous allons sélectionner des magasins qui offrent la même chose, mais qui sont réputés plus chers que le magasin où on a trouvé notre si belle occasion. Ou alors, nous allons tout simplement éviter d’être confrontés à ce même objet dans un autre magasin.

13. Le biais de conjonction

Le biais de conjonction ou effet de conjonction est la tendance, dans certaines circonstances, à surestimer la probabilité d’apparition de deux évènements simultanément par rapport à la probabilité d’apparition de chacun d’entre eux.

Exemple : Le train arrive-t-il plus souvent en retard ou plus souvent en retard à cause de la neige ?

14. Le biais de conservatisme

Tendance à surévaluer une information qui confirme sa propre opinion et minimiser les informations discordantes.

Exemple : ce biais est à l’origine des sous-réactions aux informations publiques comme les annonces des résultats des entreprises ; ce biais a pour conséquence de minorer l’importance de l’information présente par rapport à l’information historique.

15. Effet de contraste

L’effet de contraste est un biais de jugement qui fait que la perception d’une information est affectée par la perception d’une information de nature opposée produite antérieurement ou en même temps.

Exemple : Dans une loterie, le contraste entre la possibilité d’un gain énorme par rapport à celle d’une perte minime contribue à l’attractivité de l’option de jouer plutôt que de s’abstenir de jouer.

16. L’effet Decoy

Phénomène par lequel les consommateurs auront tendance à avoir un changement de préférence entre deux options quand leur est également présentée une troisième option inférieure en tout point à une des options, mais en certains points à l’autre option.

Exemple : En intégrant un tiers produit (étant le leurre), nous pouvons augmenter la préférence pour l’option dominante. C’est ainsi que les entreprises poussent les clients qui ont généralement tendance à acheter le produit le moins cher vers un produit plus cher.

17. Le biais de distinction

Tendance à considérer deux options plus dissemblables lorsqu’elles sont évaluées simultanément que lorsqu’elles le sont séparément.

Exemple : Si vous disposez d’un produit similaire à un de vos concurrents, créez un tableau comparatif pour aider les utilisateurs à comprendre les avantages et inconvénients.

18. Le biais d’écart d’empathie

Tendance à sous-estimer l’influence et la force de ses propres sentiments et de celles des autres.

Exemple : Lorsque vous allez parler à quelqu’un avec confiance, mais que vous perdez votre sang froid lorsque vous vous trouvez face à elle.

19. L’effet Barnum

Le biais de l’effet Barnum consiste à accepter une vague description de la personnalité comme si appliquant spécifiquement à soi-même.

Exemple : Les horoscopes jouent sur ce phénomène.

20. Le biais de cadrage

Tendance à être influencé par la manière dont un problème est présenté.

Exemple : La décision d’aller de l’avant ou pas avec une chirurgie peut être affectée par le fait que cette chirurgie soit décrite en termes de taux de succès ou en termes de taux d’échec, même si les deux chiffres fournissent la même information.

21. L’effet de victime identifiable

Tendance à plus apporter de l’aide à une seule personne qu’a un groupe de personnes.

Exemple : Des victimes en chairs et os sont souvent des sources plus puissantes de persuasion que des statistiques abstraites.

22. L’effet IKEA

Par allusion à la marque de produits d’ameublement et de décoration suédoise, l’effet Ikea illustre le sentiment de plaisir et de fierté d’avoir réalisé (assemblé) un meuble soi-même.

Exemple : Une étude a démontré que les personnes ayant construit des meubles Ikea se déclaraient prêtes à les payer 63 % plus cher que ceux ne les ayant pas construites.

23. L’illusion de contrôle

L’illusion de contrôle est une situation dans laquelle une personne est persuadée de disposer d’un pouvoir de contrôle ou, tout au moins d’influence, sur son environnement, en particulier sur des phénomènes aléatoires.

Exemple : L’illusion de contrôle est fréquente chez les joueurs de jeux de hasard qui pensent être en capacité de contrôler des évènements aléatoires et d’influer sur l’issue du jeu.

24. Le biais d’information

La tendance à chercher l’information, même quand il ne peut pas affecter l’action.

Exemple : Les personnes aiment sentir qu’elles possèdent des informations pour confirmer leur prise de décision, même si cette information n’a aucun véritable lien avec la décision.

25. L’aversion aux pertes

La difficulté à abandonner un objet est plus grande que la difficulté associée pour l’acquérir.

Exemple : C’est facilement visible chez les joueurs de casino. Beaucoup ne pourront tout simplement pas abandonner leurs pertes et continueront à jouer malgré tout.

26. Le biais de négativité

Le biais de négativité est le phénomène qui fait que les individus sont d’avantage marqués par les expériences négatives que par les positives, qu’ils prennent davantage en compte les informations négatives que les positives.

Exemple : Être arrêtés trois fois de suite par un feu rouge au même carrefour nous fera dire que l’on a la poisse à ce feu rouge et que l’on y est toujours stoppé.

27. La négligence de probabilité

La tendance à ignorer complètement les probabilités pour prendre une décision en situation d’incertitude.

Exemple : Une personne qui gère un projet de logiciel promet qu’il sera livré à une certaine date, mais sans tenir compte des risques et des problèmes inattendus.

28. Le biais d’optimisme

Tendance à être trop optimiste, surestimant les résultats plus favorables.

Exemple : Certaines personnes peuvent croire qu’elles ont moins de risque d’être victimes d’un crime que les autres. Un fumeur peut croire qu’il est moins susceptible de contracter un cancer du poumon que les autres fumeurs.

29. Le biais de pessimisme

Tendance pour certaines personnes, en particulier ceux souffrant de dépression, à surestimer la probabilité que des choses négatives leur arrivent.

Exemple : Il est plus facile et stimulant physiologiquement d’attendre à ce que de mauvaises choses se produisent.

30. le biais de réactance

Il s’agit du désir de faire le contraire de ce que quelqu’un veut que nous fassions afin de prouver notre liberté de choix.

Exemple : Une étude a révélé que lorsque des personnes étaient confrontées à une pancarte disant «Ne pas écrire sur ce mur quelque soit les circonstances», elles étaient plus susceptibles de détériorer le mur que lorsque la pancarte indiquait «Ne pas écrire sur ce mur s’il vous plait». Cette réaction est due en partie au fait que le premier signe était perçu comme une plus grande menace à leur liberté.

31. La perception sélective

La perception sélective est la tendance à interpréter de manière sélective ce que l’on observe ou entend, en fonction de notre propre expérience, de nos centres d’intérêt, de notre situation sociale, de nos valeurs.

Exemple : Un supporter d’une équipe de football voit plus facilement les fautes de l’équipe adverse que celles de l’équipe qu’il soutient.

32. Le biais de statu quo

Le biais de statu quo désigne un des biais cognitifs de comportement qui traduit la résistance au changement et une attitude mentale dans laquelle toute nouveauté est perçue comme engendrant plus de risques que d’avantages.

En conséquence, les personnes préfèrent que les choses restent à l’identique ou évoluent le moins possible si l’on ne peut faire autrement.

Exemple : Ne jamais revoir ses choix de consommation ou d’abonnement (banque, opérateur téléphonique, assurance, produits de consommation, etc.).

33. Le biais Zero-risque.

Tendance à préférer réduire un petit risque à zéro qu’une plus grande réduction de risque pour un plus grand risque.

Exemple : Lorsque nous sommes confrontés à deux options de réduction de risques : réduire le risque A de 5 % à 0 %, ou réduire le risque B de 50 % à 25 %, alors qu’ils coûtent le même prix, nous avons tendance à choisir l’option A de 5 % à 0 %, même si l’option B de 50 % à 25 % est plus profitable.

34. L’effet Dunning-Kruger

L’effet Dunning-Kruger est un des biais cognitifs de jugement qui correspond à la tendance qu’ont les personnes les moins compétentes dans un domaine donné à surestimer leurs compétences et, inversement, pour les plus compétentes à sous-estimer leurs compétences.

Exemple : une personne incompétente ne parvient pas à se rendre compte de son degré d’incompétence.

35. Le biais égocentrique

L’égocentrisme est la tendance à ramener tout à soi, à ne considérer que son point de vue et ses propres intérêts. Les égocentriques considèrent leur point de vue comme le plus important et sont incapables de comprendre pleinement les avis de leur entourage.

Exemple : C’est également pourquoi les personnes semblent souvent plus heureuses sur Instagram que ce qu’elles sont dans la vraie vie.

36. L’effet de halo

L’effet de halo (ou effet de notoriété ou effet de contamination) est la tendance à rendre plus positives (et inversement plus négatives) certaines caractéristiques d’une personne, d’un groupe, d’une marque, etc., même si on ne les connait pas, à partir de caractéristiques que l’on avait préalablement jugée positive.

Exemple : Des personnes sont jugées plus intelligentes que d’autres uniquement sur la base de leur aspect physique.

37. L’erreur ultime d’attribution

Nous considérons plus favorablement les personnes de notre groupe que celles d’un autre groupe.

Exemple : Ce biais aide à comprendre les origines des préjugés et de la discrimination.

38. L’effet de supériorité des images

Les concepts qui sont appris par la visualisation d’images sont plus facilement intégrés dans la mémoire que les concepts appris par la lecture.

Exemple : Il est un fait scientifique établi que nous apprenons mieux grâce à des visuels. Le succès de Pinterest en est un bon exemple.

39. L’effet d’autopertinence

Nous nous rappelons plus facilement les informations qui nous concernent que les informations concernant les autres.

Exemple : Nous sommes plus susceptibles de nous souvenir des anniversaires qui sont plus proches du nôtre.

40. L’effet Von Restorff

Un élément qui ressort est plus susceptible d’être mémorisé que d’autres éléments.

Exemple : Si une personne observe une liste de courses avec un élément en surbrillance en vert clair, elle sera plus susceptible de se rappeler l’élément en surbrillance que les autres.

41. L’effet Zeigarnik

Tendance à mieux se souvenir de tâches incomplètes ou interrompues que celles qui sont terminées.

Exemple : Une des astuces les plus utilisées dans les séries télévisées pour tenir les téléspectateurs en haleine semaine après semaine.

Le héros semble tomber d’une montagne, mais l’épisode se termine avant que vous ne puissiez connaitre la fin. Et puis ces mots fatidiques : «à suivre…» Vous attendez impatiemment la semaine prochaine pour le prochain épisode parce que le mystère hante votre esprit.