Si l’on ne connaît pas encore toutes les causes de la maladie, certains facteurs sont cependant bien identifiés et peuvent augmenter le risque de développer un cancer du sein.
Ces facteurs de risque peuvent être classés en deux catégories : ceux sur lesquels il est possible d’agir, et les facteurs de risques non modifiables.
Les facteurs de risque non modifiables
Certaines causes augmentent le risque de voir apparaître un cancer du sein, et ce, indépendamment de notre mode de vie. Il s’agit de causes sur lesquelles il est impossible d’agir, comme l’âge ou la génétique.
Le sexe
Le cancer du sein touche plus les femmes que les hommes (on estime en effet qu’environ 1 % des patients atteints par la pathologie sont des hommes).
L’âge
L’âge moyen au moment du diagnostic est de 61 ans. Toutefois, un tiers des personnes diagnostiquées sont âgées de plus de 69 ans. Il apparaît en effet que les femmes de plus de 50 ans sont plus souvent touchées que les autres, puisqu’environ 80 % des cas de cancer du sein sont retrouvés chez cette tranche de la population. Chez les 20 % des patientes restantes (âgées de moins de 50 ans), la moitié des diagnostics concerne les femmes de moins de 30 ans.
Les antécédents personnels médicaux
Les femmes ayant déjà été atteintes d’un cancer du sein ont plus de risque d’être touchées par un autre cancer. Ce risque est augmenté de 3 à 4 fois par rapport aux personnes qui n’en ont jamais eu.
L’augmentation de ce risque varie en fonction du type de cancer précédemment diagnostiqué. Si le cancer du sein traité était un carcinome lobulaire non invasif, on sait que le risque de voir apparaître un autre cancer est augmenté pour les deux seins, même celui qui n’a pas été précédemment touché. En revanche, après un carcinome canalaire non invasif, le risque de contracter une tumeur du sein invasive est multiplié par 8 ou 10.
Certaines lésions mammaires, comme une hyperplasie épithéliale intracanalaire, sont par ailleurs susceptibles de multiplier par 1,5 à 5 le risque de voir apparaître un cancer du sein.
Les antécédents personnels familiaux
SI un membre de la famille proche (mère, enfant, sœur) a déjà été atteint d’un cancer du sein, les risques d’une prédisposition génétique sont présents et peuvent multiplier les chances de développer une tumeur mammaire par 2.
Le risque est plus élevé si :
-
- 2 membres féminins au premier degré ont été touchés par un cancer du sein ;
- des parentes au 1er degré ont été diagnostiquées porteuses d’un cancer du rectum,
- de l’ovaire ou encore du côlon ;
- une parente au 1er degré a été touchée par deux cancers du sein ;
- un proche masculin a été atteint d’un cancer du sein.
Chez les familles touchées par ces cancers, il existe souvent une prédisposition génétique. Certains gènes favorisent en effet l’apparition de ce type de cancer. Pour le cancer du sein, il s’agit des gènes BRCA 1 et BRCA 2. 5 à 10 % des personnes touchées par la maladie sont porteuses de mutations affectant ces gènes.
Lorsque les médecins repèrent un terrain familial à risques, une recherche de ces mutations peut être proposée aux membres de la famille proche au 1er degré afin d’anticiper la prise en charge.
Les œstrogènes
Les œstrogènes seraient susceptibles d’augmenter les risques de développer un cancer du sein. Ces hormones sexuelles présentent dans le sang ont en effet un impact sur ce type de cancer tout au long de la vie des femmes.
Le risque est augmenté en présence :
-
- d’un âge des premières règles précoce (avant 12 ans notamment) ;
- d’un statut ménopausique tardif ;
- d’une première grossesse tardive (après 35 ans) ;
- d’une absence totale de grossesse ;
- d’une obésité, surtout après la ménopause.
Une radiothérapie externe dans la région thoracique
L’irradiation répétée du thorax (pour traiter une maladie des poumons, par exemple) augmente le risque de cancer du sein. C’est notamment le cas lorsque la radiothérapie thoracique a été administrée chez les personnes de moins de 30 ans.
Les facteurs de risque modifiables de cancer du sein
Il existe plusieurs facteurs liés à notre environnement et nos modes de vie qui peuvent avoir un impact sur les risques de cancers. Ces causes sont connues et il est possible d’agir afin de les limiter au maximum.
Les principaux facteurs connus sont :
-
- la consommation (active ou passive) de tabac ;
- l’éthylisme ;
- le surpoids et l’obésité (surtout après la ménopause) ;
- la sédentarité ;
- les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause pris durant plus de 5 ans ;
L’importance du dépistage du cancer du sein
Le dépistage organisé en France concerne les femmes âgées de 50 à 74 ans sans prédispositions particulières. Chez ces personnes, les rappels sont effectués automatiquement afin qu’elles puissent bénéficier d’une mammographie de dépistage.
Or, il est absolument indispensable de poursuivre ce suivi après 74 ans. La surveillance s’effectue alors avec votre médecin traitant qui peut vous prescrire les examens d’imagerie nécessaires afin de détecter au plus tôt les prémices de la maladie.
Plus tôt le cancer du sein est dépisté, meilleures sont les chances de guérison. Un diagnostic aux premiers stades de la maladie permet une prise en charge thérapeutique plus efficace tout en limitant les risques d’avancée de la maladie. Cela permet aussi généralement de bénéficier d’un choix de traitements moins agressifs, ce qui limite la survenue des effets secondaires indésirables.
Les avancées dans le traitement du cancer du sein
Les progrès thérapeutiques (thérapie ciblée, chirurgie mammaire, radiothérapie, hormonothérapie, chimiothérapie) permettent aujourd’hui de soigner le cancer du sein en réduisant considérablement les chances de rechute. Ces chances sont particulièrement accrues lorsque le cancer est diagnostiqué à un stade encore précoce.
Par ailleurs, les progrès technologiques de l’imagerie médicale offrent désormais la possibilité de repérer des lésions discrètes afin de les traiter plus rapidement.
En outre, il est possible de prévenir le risque de cancer du sein en changeant son mode de vie. En plus d’un dépistage régulier, le meilleur moyen de mettre toutes les chances de son côté pour éviter la maladie commence par des habitudes de vie saine. Ainsi, il est recommandé de rester actif physiquement, de réduire sa consommation d’alcool, de stopper le tabac, et de contrôler son poids.
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