Utilise l’Effet Pygmalion Pour Réussir Tes Études

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Tu as surement déjà entendu « lui c’est vraiment un bon à rien, il ne réussira jamais » ou encore « c’est vraiment un étudiant brillant, tout lui réussit »

Peut-être même que ces paroles t’étaient directement adressées.

T’es-tu déjà demandé si elles avaient un impact important sur la vie de celui ou celle qui les entend ?

Sache que ces remarques ne sont pas anodines.

Un étudiant, à qui on répète qu’il ne va jamais réussir, on est justement en train de lui mettre des bâtons dans les roues.

A contrario un élève que l’on traite comme un surdoué aura bien plus de chances de décrocher des résultats scolaires exemplaires.

Cet effet a un nom : l’effet Pygmalion (ou Rosenthal mais on verra dans la suite de l’article pourquoi).

Et toi ? Est-ce que tu as envie d’améliorer ta vie grâce à cet effet quasiment inconnu du grand public ?

Alors lis ce qui suit.

Qu’est-ce que l’effet Pygmalion ?

Prophétie auto réalisatrice

Selon l’effet Pygmalion, le simple fait d’avoir une forte croyance en un événement augmente les chances que cet événement se réalise.

“Si tes parents te répètent sans cesse que tu es un bon élève qui va réussir, tu auras plus de chances de réussir’

“Si ton professeur croit en tes capacités, tu auras de meilleurs notes”

Ces affirmations semblent intuitives. Mais on va voir qu’elles ont été démontrées scientifiquement.

C’est un peu ce qu’on peut apercevoir en médecine avec l’effet placebo : le simple fait de croire qu’un traitement va fonctionner augmente la probabilité qu’il fonctionne.

En d’autres termes l’effet Pygmalion est une prophétie auto réalisatrice.

Explication de l’effet Pygmalion

L’effet Pygmalion doit son nom à un mythe grec : Pygmalion était le nom d’un sculpteur chypriote qui avait créé une statue représentant une femme sublime dénommée Galatée.

Elle était si belle qu’il en tomba amoureux. Aphrodite, déesse de l’amour, fut touchée par cet amour et décida de transformer Galatée en une véritable femme.

En croyant tellement à son amour Pygmalion réussit à rendre sa statue réelle.

Ce mythe illustre le fait qu’en croyant en ses rêves on augmente ses chances de les réaliser.

Sur le plan de l’éducation, si un professeur s’attend à ce qu’un élève réussisse, alors celui-ci aura plus de chance de réussir.

Voilà un schéma qui explique le concept :

image Effet Pygmalion

Cet effet ne se limite pas au cadre scolaire, il existe partout.

Ce principe est assez logique :

      • Si tu dis à quelqu’un qu’il est un bon danseur alors il va redoubler d’effort quand il est sur la piste de danse pour prouver sa réputation.
      • Si tu dis à ta maman qu’elle est bonne cuisinière elle redoublera d’effort pour les petits plats qu’elle te prépare.

L’inverse de l’effet Pygmalion : l’effet golem

Si l’effet Pygmalion a tendance à caractériser les comportements positifs il existe un effet antagoniste : l’effet Golem.

C’est ce qui se passe quand on dit à un élève qu’il est un bon à rien.

Prenons un exemple concret pour illustrer ces deux effets : imaginons que tu as eu une mauvaise note.

      • Si tes parents te disent “tu es vraiment un bon à rien” alors tu auras plus de risque d’avoir une mauvaise note au prochain examen (effet Golem)
      • Si tes parents te disent “ce n’est pas grave la prochaine fois tu feras mieux, on sait que tu es un bon élève avec du potentiel” alors tu auras plus de chance de t’améliorer (effet Pygmalion)

Expérience de l’effet Pygmalion / Rosenthal

Expérience sur des rats

L’effet Pygmalion a d’abord été mis en évidence sur des rats par un chercheur en psychologie sociale : Robert Rosenthal (d’où le nom d’effet Rosenthal).

Carrousel effet Pygmalion : expérience sur les rats

Principe de l’expérience

Rosenthal a séparé 12 rats en deux groupes de 6 rats, puis il a confié chaque groupe de rats à un groupe d’étudiants.

Le but de l’expérience était que les étudiants “coachent” les rats durant la traversée d’un labyrinthe.

effet Pygmalion : expérience sur les rats

Déroulement de l’expérience

Les rats étaient répartis au hasard dans les deux groupes.

Mais ce n’est pas ce qui a été dit aux étudiants.

      • Au premier groupe d’étudiants, Rosenthal a dit que leurs rats étaient exceptionnels, qu’ils avaient réussi des tests très difficiles. Bref qu’ils allaient superviser la crème de la crème des rongeurs.
      • Au second groupe en revanche, il a dit totalement l’inverse : que leurs rats étaient les pires qu’il n’avait jamais vus, qu’ils avaient tous échoués même pour les tests les plus simples. Bref qu’ils allaient superviser un groupe de rats totalement nuls.

Résultats de l’expérience

Le résultat fut encore plus surprenant que ce que Rosenthal prédisait.

En effet le premier groupe avait des résultats extrêmement supérieurs au second groupe dont les résultats étaient médiocres.

Pour rappel les deux groupes de rats ont été sélectionnés de manière aléatoire et étaient donc identiques.

La seule différence était ce que les étudiants qui les coachaient pensaient d’eux.

En observant les deux groupes d’étudiants Rosenthal a compris ce qui expliquait cette différence :

      • Pour le premier groupe : les étudiants avaient montré de la sympathie, des encouragements, de l’amitié, bref une attitude positive à l’égard des rats.
      • A contrario pour le second groupe qui s’attendait à voir leurs rats échouer, les étudiants étaient beaucoup plus distants, moins enthousiastes, inconsciemment désintéressés par leurs élèves rats.

effet Pygmalion : expérience sur les rats

Interprétation des résultats

Ces résultats montrent que les attentes d’une “figure d’autorité” (ici le groupe d’étudiants) peuvent influencer les performances, même chez des animaux “simplistes” comme des rats.

Mais qu’en est-il pour les humains ?

Est-ce que cela fonctionne ?

C’est ce que Rosenthal a voulu démontrer avec sa deuxième expérience

Expérience sur des élèves

carrousel Effet Pygmalion : expérience sur les enfants

Principe de l’expérience

Une fois que Rosenthal avait prouvé l’effet Pygmalion chez des animaux, il décida d’expérimenter sur des élèves¹.

Il a donc mis en place une expérience pour voir si les encouragements d’un professeur pouvaient booster les capacités d’un élève tout comme ce fut le cas des rongeurs.

L’expérience a eu lieu dans une école de San Francisco dans laquelle bon nombre d’élèves étaient en situation d’échec scolaire (contexte de milieu socioéconomique défavorisé).

Effet Pygmalion : expérience sur les enfants

Déroulement de l’expérience

Les chercheurs ont pris au hasard cinq enfants par classe (des élèves sans particularité par rapport aux autres).

Puis ils ont dit aux professeurs que ces élèves avaient eu des résultats incroyables à un tout nouveau test venu d’Harvard et qu’il fallait bien les surveiller car leur potentiel était énorme.

(Alors qu’en réalité ils avaient passés un simple test de QI et que leurs résultats étaient totalement banals)

Résultats de l’expérience

A la fin de l’année scolaire, les chercheurs ont fait passer à tous les enfants de l’école un deuxième test de QI.

Et les résultats furent tout aussi étonnants que ceux obtenus sur les rats.

Le score des enfants prétendus “potentiellement surdoués » avait explosé.

Le simple fait que les professeurs aient exercé une pression positive a permis à ces élèves d’améliorer leurs résultats.

Effet Pygmalion : expérience sur les enfants

Interprétation des résultats

Cette deuxième expérience montre que les élèves se sont comportés comme les rats de la première expérience.

Une pression positive qu’exerçait une autorité bienveillante sur eux a totalement boosté leurs résultats.

Maintenant qu’on a vu que l’effet Pygmalion permettait d’améliorer les résultats d’un élève, voyons comment tu peux l’appliquer pour réussir tes études.

Comment utiliser l’effet Pygmalion

Les conséquences de l’effet Pygmalion

Cet effet peut te permettre de booster tes résultats scolaires en :

      • Améliorant ta confiance en toi
      • Te motivant dans les moments de doute
      • Te faisant réussir tes examens
      • Te donnant une vision positive de l’avenir

Utilise le bon côté de l’effet Pygmalion

Le truc cool avec l’effet Pygmalion c’est que non seulement tes résultats s’améliorent si une « autorité » croit en ton potentiel, mais cela fonctionne également si toi aussi tu crois en toi.

Pour cela il faut utiliser des croyances positives. C’est-à-dire partir avec un état d’esprit de vainqueur “ je vais réussir mes études”, “je vais avoir une bonne note au prochain examen”, “je vais réviser efficacement”.

Que penses-tu qu’un coach de boxe dise à son boxeur avant son combat

  • “Tu es un looser tu vas perdre” ou bien “Vas-y champion tu vas gagner t’es le meilleur » ?

Bien sûr qu’il va faire du renforcement positif avant de rentrer sur le ring. Et on sait à quel point la préparation mentale est importante dans la boxe.

Toi aussi tu dois visualiser ta réussite.

Lutte contre l’effet golem

Si l’effet Pygmalion peut te booster tes études, à l’inverse les pensées négatives peuvent plomber ton année.

Le risque de ne pas croire en ton potentiel est de saboter ta réussite.

Tu rentres dans un cercle vicieux : je ne vais pas y arriver > ça ne sert à rien de réviser puisque je ne vais pas y arriver > Je révise mal > je ne vais pas y arriver…

Effet Golem

Dans ce cas, tu dois te sortir de ce schéma mental néfaste pour sortir de ce cercle vicieux.

      • Prends du recul sur ce que les autres pensent de toi et comment cela t’affecte
      • Entoure-toi des bonnes personnes qui ont des pensées positives à ton égard
      • Lutte contre tes croyances limitantes, apprends à dompter cette voix dans ta tête qui dit que tu n’en es pas capable

Le meilleur moyen d’avoir confiance en toi pour réussir tes études est d’avoir une bonne méthode de travail.

Conclusion effet Pygmalion

Pour conclure si tu veux réussir tes études apprends à te servir de l’effet Pygmalion.
Si tu as besoin de développer ta méthode de travail, tes techniques d’apprentissage, de révision, de mémorisation etc… N’hésite pas à faire un tour sur mon site.

Laisse-moi un commentaire ci-dessous j’y répondrai avec plaisir.

Source

(1) Rosenthal R. et Jacobson OF., « Teacher Expectation for the Disadvantaged », Scientific American, vol. 218, no 4,‎ 1968, p. 19-23

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