Chers lecteurs, nous sommes arrivés au dernier chapitre de notre cours pour devenir invincibles, suivant les traces de notre héros Astérix et de ses amis Gaulois.
Nous avons abordé la manière dont nous pouvons intégrer les événements de la bande dessinée dans notre vie, parlé de magie, et discuté de la lutte. Aujourd’hui, nous examinons un élément fondamental qui ne peut manquer dans la vie de chacun : l’amitié.
Amitié avec un A majuscule
Chaque aventure de nos amis gaulois se conclut par un festin, sous le signe de la convivialité et de l’amitié. Les villageois sont attablés, mais souvent, des amis, qui sont généralement éloignés, sont atteints par nos héros et reçoivent une aide précieuse dans le besoin.
Voici l’élément fondamental : entre vrais amis, il peut arriver de ne pas se voir ni se parler pendant longtemps, mais lorsque l’un appelle, l’autre répond sans hésitation. C’est une certitude absolue des deux côtés.
Combien d’amis pouvez-vous placer dans cette catégorie ? Dressez une liste et éliminez tous les autres noms de votre liste d’amis avec un A majuscule.
Le banquet comme symbole de l’harmonie retrouvée
Durant le banquet, les personnages assis à la table font bien plus que partager un bon repas ; ils forment un groupe soudé, une communauté. N’oublions pas que l’homme est par nature un animal social qui a besoin d’appartenir à un groupe. Lorsqu’il se sent exclu, il souffre, mais dans la sociabilité, les frictions et les moments de tension ne manquent pas, rendant la réconciliation essentielle pour le bien-être intérieur.
Le banquet est précisément le moment de la réconciliation, concluant également la phase des bagarres, où à la fin, tous les villageois sont acceptés pour ce qu’ils sont, en préservant leurs caractéristiques.
Il existe une grande différence entre la réconciliation et le pardon, bien qu’ils soient souvent confondus. On peut pardonner sans se réconcilier, mais on ne peut jamais se réconcilier sans avoir vraiment pardonné.
On peut pardonner sans vouloir continuer à avoir une relation avec cette personne. La réconciliation, en revanche, implique davantage l’autre, car elle entraîne le rétablissement de la relation, une reprise que le pardon n’inclut pas forcément.
La réconciliation demande plus de temps pour réussir à concilier et à accepter ce qui ne nous appartient pas. Vous voulez un chiffre étonnant ? Selon la psychologue Isabelle Filliozat, une relation saine repose sur 70% de désaccord et seulement 30% d’accord !
Le conflit est donc quelque chose de sain, à condition d’être capable d’écouter l’autre et de respecter son point de vue.
Voici un autre enseignement à noter et à garder à l’esprit lors de l’évaluation de nos relations interpersonnelles !
Dans la bande dessinée d’Astérix, le banquet a également pour fonction de nous ramener dans notre zone de confort à la fin de l’aventure. Cela signifie que tout finit par se résoudre, que ce qui compte vraiment prend le dessus sur tout le reste. L’amitié l’emporte toujours. La vraie amitié triomphe de chaque difficulté.
La force de l’amitié
L’amitié est un refuge accueillant qui fournit un abri contre les luttes et les affrontements de la vie. L’ami agit comme un allié qui accompagne, dédramatise, contredit et aide en même temps la personne dans les moments de solitude et de souffrance.
Nous pouvons penser qu’il existe une sorte d’inclination à l’amitié entre les hommes qui contrebalance la poussée primordiale à la guerre de tous contre tous.
Réussir à construire une relation d’amitié dépend des circonstances qui font que deux personnes se rencontrent, mais aussi de leur disponibilité : celle de se donner, de se consacrer, de prendre le risque d’une relation, de s’ouvrir et de laisser entrer. Pouvoir donner de l’amitié signifie avoir une grande opportunité de réciprocité avec celui qui nous cherche comme ami ; cela signifie être du côté d’un autre être humain, grâce auquel on arrive à être plus que soi-même.
De plus, en se reflétant dans l’ami, on acquiert une conscience plus claire de soi ; l’ami renforce et enrichit l’identité de la personne. Tout comme Astérix et Obélix, les deux faces de la même médaille qui se complètent !
Un renvoi spécial
Pour l’inspiration fournie à notre « cours pour devenir invincibles », nous remercions Sandra Franrenet, l’auteur du livre « Astérix : Thérapie gauloise, mode d’emploi!
Mon site: annalisabalestrieri.weebly.com
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